Un début de causerie pour REVS +

Le samedi 16 fev a débuté pour les membres de REVS + les activités de sensibilisation sur la malnutrition dans les différents villages en brousse du district de Solenzo. Formés en équipe de deux, les animateurs de REVS + partent pour quelques jours, afin de sensibiliser, surtout les femmes, sur les bonnes habitudes nutritionnelles. Une démonstration culinaire est réalisée, afin que les femmes mettent en pratique leurs nouvelles connaissances acquises lors de la causerie. En tout, quatre sortes de bouilli enrichies est préparées. Une est à base de Tikadege (arachides), une au lait, une au soumbala (aliment local) et une au poisson. La causerie est faite dans la langue locale en Jula, sinon d’autres difficultés d’ajoutent. En fait, ce n’est pas tout le monde qui parle ce dialecte donc de temps en temps la causerie doit être traduite en Moré ou même en Bwaba. La causerie commence; des enfants pleurent, des chèvres et des poulets "picossent"  dans nos plats de bande, d’autres personnes passent en vélo tout en saluant à tout le monde et d’autres femmes se joignent au groupe pendant ce temps. Qui avait dit qu’une causerie était facile ? Ensuite vient le temps de faire le dépistage pour les enfants malnutris. Une bandelette graduée en cm est placée autour du bras des enfants de 6 mois à 5 ans, afin de détecter la malnutrition modérée à sévère. En fait, la plupart des enfants que je vois devant moi ont le ventre gonflé, les cheveux pâles et présentent des signes graves d’anémie. La difficulté majeure est que même si les animateurs dépistent un enfant malnutri et le réfère au C.S.P.S (centre de soins de santé), la majorité des femmes n’y vont pas. Elles n’y vont pas parce que ça implique délaisser les occupations familiales, sa implique sortir du village et marché des Kms pour se rendre au centre de soins, ça implique de l’argent, mais surtout ça implique l’accord du mari.

                                              De la bouilli au Tikadege, c'est pas mal!

En fait, il est difficile d’avoir un suivit de l’enfant malnutri, car lors de causerie en brousse, nous remettons à la maman une fiche de référence, afin que l’enfant malnutri sois référé au C.S.P.S. Cependant, elle reparte dans leur maison familiale et nous n’avons pas d’adresse de résidence en brousse. Du coup, plus aucun suivi n’est réalisé. Du moins, c’est à ce niveau même que j’interviens et que je dois travailler fort.

Cette campagne de sensibilisation permet à ces mamans ou futures mamans de savoir qu’elles sont les aliments à saveurs nutritives pour qu’elle-même et leurs enfants en bénéficie.

Les animateurs de REVS + sont dynamiques et veulent partager avec la population ces sujets qui leur tiennent à cœur : malnutrition et allaitement

Towénie et Nicolas 2 animateurs de REVS + lors de leur mission, vers le petit village près de Sanaba.